Un baquet de sang par Boubakar
Un serveur, assez simplet, se découvre un talent de sculpteur en voulant faire disparaitre le cadavre d'un chat (coincé dans un mur). Sa statue plait tellement qu'il va sculpter d'autres personnes plus ou moins gênantes, et ainsi de suite...
Ça dure à peine une heure, et ça suffit pour en faire un film assez réussi, d'une certaine beauté plastique (dans la représentation des statues en particulier), et un Dick Miller (pour mémoire, il s'agit du marchand d'armes dans le premier Terminator et un grand habitué du cinéma de Joe Dante) assez touchant au départ, de par son allure bébête, mais qui va se transformer de plus en plus en tueur en même temps que son évolution sociale grâce au succès de ses statues plus vraies que nature...
Et, budget riquiqui oblige, il y a très peu de décors, mais Corman se sert bien de ce "défaut", et s'autorise quelques mouvements de caméra assez sympathiques (comme la caméra penchée pour montrer le désarroi dans lequel se plonge le personnage principal). Et la plus grande particularité vient des passages chantés, car l'action se situe dans un bar, mais chacune de ces musiques se rapporte à la mort, à la pendaison, une sorte d'humour assez réjouissant, tout comme le film au fond.