Notes :
Ce qui frappe maintenant (après deux ou trois visions), c'est le suspense - bien 'supérieur' à celui de nombreux films dits justement ou plutôt très injustement de suspense. Et que l'étirement de l'attente et de la libération de ce suspense n'est pas dû à une manipulation du spectateur (uniquement) mais repose d'abord sur la peur des personnages - des êtres en lutte pour leur salut.
Et l'autre chose, plus fondamentale encore, c'est l' "invraisemblance" qui joue pour le film, qui est du côté de son authenticité, là où la vraisemblance habituelle donnerait un sentiment de dramatiquement fabriqué... 'de trop vrai pour être beau'.
Le plus beau sentiment de libération qu'on ait à la fin d'un film. L'échappée belle. La victoire sur soi, contre les éléments, de l'esprit (de débrouille, d'imagination, de ténacité, etc...)
La voix off est ici parfaite (même en une fausse redondance parfois, mais le plus souvent sans se soucier de l'image ou presque). À revoir ne serait-ce que pour ça. Et en comparaison du Curé (qui m'a toujours apparu avoir une voix off un peu mal ajustée, avec encore un pied dans le livre... )