Un espion ordinaire : Propagande ordinaire anglo-saxonne

79eme film de l'année 2021 et découverte de la nouvelle propagande anglosaxonne ^^

On suit l'histoire d'un modeste représentant de commerce anglais, Greville Wynne, qui se retrouve plongé au cœur de la guerre froide. À la demande du MI-6 et de la CIA, il noue une alliance aussi secrète que périlleuse avec le colonel soviétique Oleg Penkovsky dans l'objectif de fournir les renseignements nécessaires aux Occidentaux pour éviter un affrontement nucléaire et désamorcer la crise des missiles de Cuba.

Le Dr Strange international est décidément habitué à ce genre de film nationaliste (patriotique) après Imitation Game qui avait l'avantage quant à lui d'avoir un angle artistique beaucoup plus intéressant que cet ersatz du "Pont des espions" de Spielberg.

Je ne sais pas si c'est le fait que je vieillisse mais je trouve les ficelles scénaristiques un peu trop manichéennes (gentils anglo-saxons, méchants russes sauf un russe voulant être comme les anglo-saxons donc lui il est gentil^^) et nationalistes ont le don de m'indifférer voire de m'agacer. Je veux dire par là, au bout d'un moment, on se croirait revenu dans un maccarthysme qui ne dit pas son nom.

L'histoire en elle-même est très simple, linéaire avec peu de péripéties enivrantes, se contentant d'être dans la droite lignée du film d'espionnage classique se cherchant une vraisemblance. Froid, académique, sans prises de risques avec des personnages pas vraiment développés (alors qu'ils sont issus de personnes ayant réellement existé) se contentant de rester dans leurs fonctions.

Non pas qu'ils soient mal interprétés par le casting, qui est très bon en soi (Benedict Cumberbatch étant bon comme d'habitude), mais disons que leurs personnages caricaturaux ne sont pas vraiment intéressants pour que le spectateur ait une grande empathie quant à leurs sorts.

Visuellement, c'est très classique avec néanmoins une plutôt bonne reconstitution des décors soviétiques et du contexte historique générale sans pour autant développer des trésors d'ingéniosité pour sublimer que ce soit les costumes, décors ou plans de manière générale (se contentant de remplir le cahier des charges) à cause notamment d'une d'une photographie très froide mais collant au genre du film.

Au niveau sonore, c'est anecdotique, cela fait le travail sans se faire remarquer.

Au final, dans la forme, c'est un film convenable avec un bon casting mais dans le fond, l'histoire n'est pas vraiment prenante ni surprenante et vient encore étoffer les films que l'on pourrait qualifier de soft propagande anglo-saxonne racontant LEUR version ENJOLIVEE de la réalité.

A découvrir à l'occasion pour les curieux mais il n'y a rien de transcendant dedans selon moi et bien mieux telle que la série The Americans :-).