Nous voici devant l'adaptation américaine (allez, nuançons la chose du fait de la nationalité du réalisateur et de l'acteur principal) d'un polar français sorti en 2003 et qui réunissait à l'origine des acteurs qui sont aujourd'hui des vedettes nationales (Albert Dupontel, François Berléand...) ou même interationales (Jean Dujardin). Albert Dupontel en anti-héros principal jouait le convoyeur par intėrim dans une compagnie au bord du dépôt de bilan mais allait assez rapidement poser le doute sur ses origines et ses intentions véritables. Notre Albert national est aujourd'hui remplacé par ce bon vieux Jason "Castagne". Le reste du casting français qui avait la tête de l'emploi est également effaçé ici pour y mettre à la place des convoyeurs de type Monsieurs Muscles ou Monsieur Belle Gueule. Dėplaçons également le décor de l'hexagone vers la Cité des Anges (L.A.) que la terre entière a déjà été habitué de voir au cinéma ou dans les infos comme le théâtre de violences urbaines. Statham est donc ici embauché pour faire ce qu'il a l'habitude de faire depuis des années: envoyer insultes, coups de boule, coups de poings et coups de lattes dans la gueule de tous les malotrus qui osent se mettre en travers de son chemin, sans oublier de décharger des seaux de plomb régulièrement (on est aux States tout de même, patrie du pétoire et de la sulfateuse dans chaque foyer). Les scènes d'action lorgnent du côté des canons du genre, le "Heat" de M.Mann en tête. Bref, ici le but du jeu est de divertir et proposer une histoire de braquages et de réglements de compte en y ajoutant une pointe de suspense et de mystère héritée du film original. Vu sous cet angle, le tableau est satisfaisant et tient en haleine le spectateur intéréssė jusqu'à la fin même si on a évidemment eu plus original.