Le réalisateur a du trouver dans une poubelle un brouillon refusé de Douglas Kennedy ou de Joel Dicker. Il s'est amusé à construire une énigme infernale pour jeux Cluedo. Même si on est vite pris dans la trappe diabolique où le héros s'enferme à double tour, le spectateur pense rapidement que l'entourage de l'"écrivain " est composé d'autistes avancés, sourds et aveugles ou alors, qui dorment très profondément le soir venu. A la limite, le problème ne serait pas très grave, si le scénario plutôt rodéo ne prétéritait pas à la crédibilité de l'ensemble. Les personnages n'ont aucune profondeur psychologique. Hitchcock savait distiller le suspens, ici c'est le malaise qui s'installe insidieusement mais sûrement : on a envie de connaître la clé de l'histoire, la fin, mais on a surtout envie que cela se termine. Seul intérêt du film : la force du mensonge et la difficulté de s'en extirper.