Un évènement riche en symboles.
Le retour des Jeux Olympiques en Allemagne après les ténébreux jeux de 1938. Organisés ici à Munich, berceau du nazisme. Une participation internationale. Des Libyens et des Israéliens qui jouent ensemble en pleine guerre au moyen-orient. Le parcours d'un jeune escrimeur israélien optimiste, aux rêves plein la têtes.
Et la guerre, impitoyable, qui fait irruption en plein milieu du plus fraternel des rassemblements, au coeur même de la plus belle des trêves. Le Rêve brisé. Des familles détruites. L'optimisme lapidé, dévoré.
C'est cela que raconte Un jour en septembre, documentaire de référence narré avec génie, laissant la paroles aux principaux protagonistes du drame (ancien otage, journalistes, famille des victimes, hommes politiques, et même le seul terroriste encore en vie ... ), chargé d'images fortes, entre exploits sportifs héroïques (la victoire de l'équipe de basket soviétique contre celle des USA, à la dernière seconde), scènes chargée d'émotion (l'entrée de l'équipe Israélienne sur les pistes de Munich) reconstitutions précise et minutieuse de l'opération terroriste et visions de l'abominable (le défilement des photographies du massacre, sous le fabuleux Child In Time de Deep Purprle m'ont tiré une larmichette).
Chargé en émotion sans tomber dans l'excès de pathos, Un jour en septembre fait réfléchir, captive, nous plonge dans les motivations des terroristes, expose les relations humaines dans un situation de crise et nous laisse pantois sur l'ahurissante démonstration d'incompétence que fut la libération des otages, alors que le monde entier avait encore l'image de la froide efficacité de l'armée allemande à l'époque du nazisme...
Un témoignage de toute une époque, accompagné d'une bande son soigneusement choisie, la triste réalité de la guerre, dans toute son absurdité, qui fit irruption lorsque le monde entier jouait ensemble .
Juste indispensable.
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