Un justicier qui a le flair

Pas terrible cette suite.

Ce que les auteurs du premier volet avait intelligemment évité, les auteurs de ce second opus saute en plein dedans : dans le premier film, le héros ne retrouvait jamais les tueurs de sa femme, ce qui est logique, la ville est grande et en plus ça donnait un côté plus symbolique sur le mal rongeant la grande ville ; ici, le film consiste en la traque des agresseurs dont le héros se souvient assez précisément, il erre donc dans la ville des anges déchus la nuit et retrouve un par un ces viles gredins, laissant même s'échapper d'autres méchants de temps en temps s'ils ne sont pas lié au meurtre de sa fille.

C'est dommage. Ça commence pas trop mal en plus, même si c'est redondant par rapport au premier film, on sent ici l'idée de surenchère, et ainsi on assiste à un double viol plus sadiques et violents. Après quoi c'est assez peu intéressant : de jour, notre architecte préféré fait des maquettes et de nuit il traque les sales types... pendant les trois quart du film ! Jusqu'à ce que les flics de New York (du premier film) interviennent de manière assez étrange mais pour proposer une idée plutôt bonne : faire tuer ce flic parce que si il se fait arrêter on risque de comprendre que New York l'a laissé filer (c'est complétement idiot comme hypothèse et contradictoire avec la décision prise dans le premier volet mais soit) ; hélas, cette idée n'est jamais exploitée, au lieu de ça on retrouve le flic du premier volet qui ne sert pas à grand chose avant un final peu concluant. Et bim, c'est la fin. C'est donc un film assez mal structuré, où les bonnes idées sont mal exploitées et les personnages pas très bien écrits (les secondaires dans ce film sont vraiment creux). Les situations ne sont pas assez poussées, et ainsi les confrontations du héros avec les agresseurs de sa fille sont toutes plus décevantes les unes que les autres.

La mise en scène reste correcte, le découpage tient la route, le montage est rythmé, les décors sont sympas, les acteurs font le boulot, la photographie urbaine est sympa... mais rien de tout cela n'est transcendant hélas.

Bref, pas terrible cette suite. J'espère que dans le prochain volet, qui voit le justicier retourner à New York, permettra d'exploiter cette idée de tueur (on imagine alors Bronson aller dégommer des politiciens durant le climax final).