Sans revenir sur le synopsis, ni sur le parallèle entre la vie de Patrick Dewaere et la traversée des personnages dans le lourd chemin de la drogue, Un Mauvais Fils est un film qui balaie diverses questions sociétales : la réinsertion d'anciens prisonniers, les difficultés à trouver du travail dans la décennie qui commence, les rapports entre un père et son fils, l'homosexualité, la péremption des humains.
Grave sans être sombre, dur sans être brutal, le film montre sans concession les diverses postures que nous pouvons prendre face aux situations banales de la vie courante. Banalité portée par un air d'opéra, transcendée par le libraire amoureux les livres anciens, campé par Jacques Dufilho, hors du temps sans être hors de la réalité.
Je m'autorise aussi à faire un parallèle entre Yves Robert, alias René, le père et Mado Maurin, qui a un petit rôle dans le film mais un grand rôle dans la vie de Dewaere, même si ici grand ne veut pas dire bon.
Quand on ne peut plus ni chanter ni lire, que reste-t-il ? Il m'est triste que Dewaere, ce comédien, cet homme que j'aime tant, n'ait pas pris au sérieux la tirade de la sortie de Dufilho, alias Dussart, mais nous pouvons encore l'écouter et l'entendre.
Là encore à voir et à revoir.