"Un mauvais fils" est l'histoire d'une réinsertion. De retour des Etats-Unis où il vient de purger une peine de prison, Bruno débarque chez son père, lequel tient sa longue absence et son emprisonnement pour responsables de la mort de sa mère.
Relations tendues et délicates entre les deux hommes, petits boulots: le nouveau départ de Bruno s'annonce difficile.
La force et la qualité des portraits ne tiennent pas seulement à la justesse des caractères dessinés par Claude Sautet; ils prennent d'autant plus de relief que, comme toujours dans l'oeuvre du cinéaste, ils se fondent dans un environnement social réaliste et déterminant. Dans ce film, le milieu ouvrier -même quand le personnage de Patrick Dewaere s'en éloigne pour travailler dans une librairie- participe, autant que les rapports familiaux et sociaux problématiques, à une peinture désenchantée. L'histoire que raconte Sautet est ordinaire, anecdotique, comme le sont généralement les choses de la vie, mais l'humanité et l'authenticité qui en émanent sont sa brillante marque de fabrique et sa principale ambition, que servent parfaitement ses comédiens, Dewaere et Yves Robert en tête.