Un million d'années avant J.-C. par Jackal
Tumak, un homme des cavernes, est banni de sa brutale tribu aux cheveux et barbes sombres et erre sans défense dans un monde peuplé... de dinosaures (oui, de dinosaures), d'iguanes géants (?!), d'hommes-singes et autres créatures improbables. Il finit par s'écrouler de fatigue et de soif mais est recueilli juste à temps par une tribu côtière plutôt civilisée (en tout cas plus que la sienne)... et peuplée de blond(e)s. Loana, la plus belle femme de la tribu, en pince vraiment pour lui.
Le film le plus cher de l'histoire de la Hammer.
En matière de grosses séries B invraissemblables, celui-ci fait figure de véritable perle, il fera évidemment hurler (de rire?) les paléontologistes. Les paysages volcaniques sont superbes (Lanzarote et Tenerife, aux Canaries), la musique de Mario Nascimbene convient bien à ce monde âpre, écorché et cendreux, les dinosaures en stop-motion de l'inimitable Ray Harryhausen si ils ont vieilli n'en conservent pas moins un certain charme désuet, la vision-type des "âges farouches" avec moultes brutes barbues ne manque évidemment pas à l'appel et, cerise sur le gâteau, la sublime Raquel Welch... en bikini de fourrure et superbement bien coiffée, à moins que vous ne préfériez Martine Beswick en beauté brune sauvage des cavernes.
C'est pas loin du plaisir coupable ultime pour moi. Et nul besoin de sous-titres, il n'y a aucun dialogue conventionnel (on est pas dans Tounga ou Rahan), seulement des borborygmes ou proto-langages qu'on croirait écrits par Anthony Burgess, l'auteur d'Orange Mécanique, dont les fantasmes d'Alex dans l'adaptation par Stanley Kubrick comportent des images cataclysmiques issues... de la fin d' Un million d'années avant J-C, justement.