Un été de porcelaine !
J'avais beaucoup aimé A l'abordage du même Guillaume Brac, donc autant dire que je n'allais pas en rester sur ce seul film du cinéaste. Un monde sans femmes est dans le même esprit de film de...
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J'avais beaucoup aimé A l'abordage du même Guillaume Brac, donc autant dire que je n'allais pas en rester sur ce seul film du cinéaste. Un monde sans femmes est dans le même esprit de film de vacances, avec le même esprit d'authenticité, laissant une grande place à l'humain, avec des personnages sonnant justes, que l'on pourrait croiser très facilement dans notre vie.
Le jeune célibataire timide et introverti qui doit se faire chier toute l'année (hors été avec son lot de touristes !) dans sa petite ville côtière. Une jeune mère exubérante qui paraît être la gamine dans le duo qu'elle forme avec sa fille, cette dernière étant d'un naturel sérieux et discret.
L'ambiance sent bien la fin, teintée de déprime et d'une montée de stress (métro-boulot-dodo ayant déjà gagné l'esprit !), des grandes vacances, rendue encore plus perceptible par un temps grisâtre et des températures ayant l'air plus basses. J'ai bien senti l'eau, certainement plus glacé de la mer. Non, franchement, qui n'a pas déjà été parcouru par ce genre de sensations lors de cette période ?
Cette petite chose délicate (oui, petite chose notamment parce qu'elle ne fait même pas une heure ; donc n'allez pas sortir l'excuse de la durée pour ne pas la regarder !) semble dans un premier temps vouloir mettre en avant la maman, jouée par l'excellente Laure Calamy, de part son caractère clairement extraverti. Le spectateur que je suis se dit que c'est une très bonne dynamique à opposer à celle retenue du tout aussi excellent Vincent Macaigne. Mais qu'il est dommage que la fille soit mise en arrière-plan, d'autant plus qu'elle est jouée par la lumineuse (et très jolie !) Constance Rousseau.
Puis, à mi-parcours (comme si le film avait eu la possibilité de pénétrer l'esprit de celui ou de celle qui le regarde !), suite à une séquence durant laquelle le ton monte d'un cran, la fille devient d'un coup la protagoniste de l'ensemble et dirige le tout dans une direction inattendue, faisant bien réfléchir et apportant l'air de rien de la profondeur.
Bref, Guillaume Brac m'a encore bien cueilli par sa délicatesse et sa justesse. Il a définitivement sa place dans mon univers cinéphile.
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le 9 août 2022
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