Un grand film générationnel qui a beaucoup marqué les ado et jeunes adultes qui l'ont vu lors de sa sortie en 1989, année charnière s'il en est. En effet, que nous restait-il après la chute du mur de Berlin et les années Mitterrand-Tapie ? Rien. Les années 80 sont passées par là, les idéologies et illusions collectives sont belles et bien mortes : ne reste plus que l'amour... L'ère du vide était arrivée. Un romantisme désespéré, Hyppolite Girardot et Yvan Attal excellents dans leur rôle de glandeurs - toutefois animés d'une certaine rage de vivre, mais une rage sourde, noire, apathique, et ne sachant trop où aller... Une mise en scène inspirée de Rochant. Un ton très mélancolique mais jamais vraiment triste : malgré leur cynisme apparent, les personnages veulent quand même croire au bonheur.
Ado, j'avais bien sûr été très impressionné par ce film lors de sa sortie en salle. A la revoyure, il a quand même un peu vieilli, dans la forme surtout. Mer**, c'est en regardant des films comme cela qu'on se rend compte du temps qui passe...