Un résultat bien en dessous de son ambition. Franck Dubosc abandonne son image de beauf de camping à l’humour peu subtile pour une comédie noire audacieuse dans le Jura.
Comme en témoigne l’ours qu’on voit finalement très peu puisqu’il n’est que le point de départ de l’intrigue, Franck Dubosc délaisse trop vite le registre et l’audace qui faisait la réussite du début de film pour une atmosphère plus classique.
On suit l’histoire d’un couple qui se retrouve malgré eux impliqué dans une histoire de meurtre après avoir trouvé une valise contenant un bon pactole. Les vingt premières minutes sont propices au rire, avec des scènes burlesques comme celle avec les trous dans le mur. Le ton est grinçant et inédit pour une comédie française. C’est très plaisant.
Hélas, le risque paie jusqu’à ce que Franck Dubosc se sente obligé de faire du Franck Dubosc et abandonne ce qui faisait le succès du début de film. L’humour devient lourdingue et prévisible, avec des scènes cul cul la praline moralisantes pour attendrir la ménagère comme celle où le couple de dos observe les étoiles. De plus, il vient amener de façon balourde ses thèmes habituels avec l’échangisme. Le film se suffisait à lui-même et n’avait pas besoin de cela. C’est un gâchis, quel dommage !
Laure Calamy sauve toutefois le film grâce à son génie comique.
Et même si je n’ai pas apprécié le résultat, c’est plaisant de voir une comédie grand public (bien que certaines scènes avec du sang peuvent effrayer les enfants) s’aventurer hors des sentiers battus et des stéréotypes usant de la comédie française type Christian Clavier.
En bref, n’allez pas faire pipi pendant les 20 premières minutes, vous aurez tout le temps d’y aller après.