Timothe Dylan plagie tant bien que mal le Bob's spirit dans un écrin statufie à la démesure de la nouvelle megastar hollywoodienne. On pouvait s'attendre au pire, on y échappe un peu grâce au savoir-faire de l'expérimente Mongold qui sait distiller ici ou la quelques réminiscences de l'effronterie folk.
On s'ennuie beaucoup pendant la majeure partie du film à cause d'un mimétisme trop flagrant, ce qui donne un aspect musée de cirque assez mortifere. Il aurait sans doute fallu creuser ce qui semble la plus belle idée du biopic, à savoir que l'esprit américain se meurt au fur et à mesure que l'âme du légendaire Woodie Guthrie s'affaisse.
Dylan était d'une certaine manière la renaissance d'une rébellion, aussi bien idéologique que musicale, qui permit de perpétuer l'héritage des vagabonds errants institué par la génération beatnik des Kerouack, Burrows et compagnie. Il n'est pas anodin qu'elle se soit incarnée par des poètes et musiciens, pour qui l'écriture avait valeur d'arme contestataire. Guthrie en était une figure tutélaire très populaire à l'orée d'une Amérique de plus en plus réactionnaire et conservatrice, et sa silhouette fantomatique qui parcoure le scénario donne sens à la relève Dylannienne qui s'apprête à prendre d'assaut l'époque hippie.
De tout ceci, il est vaguement évoqué quelques instantanés à travers l'admiration et la transmission. Peut-être les plus belles scènes, car elles s'inscrivent dans un historique en filigrane.
PS: J'avais décidé de ne rien en dire, mais une fois lancé c'est plus fort que moi je ne sais pas m'arrêter. Une critique work in progress comme on dit maintenant, à compléter au meilleur de ma forme/ma motivation ^^