« Un petit boulot » est un film qui sort de l’ordinaire. Il mélange plusieurs styles, film noir, comédie, film social. Et au final c’est une bonne surprise. Le réalisateur Pascal Chaumeil, qui avait déjà œuvre pour « L’arnacoeur » est décédé juste après avoir achevé le montage du film, tiré d’un livre de Ian Levinson.


Jacques Scorran (Romain Duris) à tout pour être heureux, un boulot à l’usine, une maison et une copine. Mais comme beaucoup d’autres il voit son usine fermer. Sa copine le quitte, les huissiers saisissent ses meubles. Jacques sombre dans la déprime. Deux propositions de boulot vont alors s’offrir à lui, celle de son pote Tom (Gustave Kervern) qui a retrouvé du boulot comme patron de la station service locale et lui propose de l’aider. Petit boulot de merde mais qui permet de bouffer. Le 2e c’est André Gardot (Michel Blanc) qui lui propose. Gardot organise des parties de poker illégales et détient plusieurs établissements de jeux en Belgique. Gardot veut liquider sa femme parce qu’elle le trompe. En échange il annule la dette de jeux de Jacques et lui donne 10 000 balles. Jacques à toujours un mec bien il refuse, mais devant l’insistance de Gardot et son cruel besoin de pognon il accepte. Ce petit boulot exécuté la relation entre Jacques et Gardot va évoluer en particulier après que Jacques ait abattu l’inspecteur chargé de reprendre en main la station-service où Jacques et Tom bossent. L’inspecteur Brecht (Alex Lutz) menace de virer les deux hommes s’ils ne respectent pas scrupuleusement le règlement. Ecoeuré par cet inspecteur tatillon que rien ne semble émouvoir, déterminé à appliquer strictement les règles et humilier ces hommes, Jacques décide de faire justice. C’est également à ce moment là qu’entre en scène la jeune Anita (Alice Belaïdi) dont la beauté réchauffe le coeur de Jacques.


Pascal Chaumeil film à la perfection l’histoire de ces hommes qui se débrouillent pour survivre dans une région sinistrée. Le scénario et les dialogues de Michel Blanc sont parfaitement cisélés. Les répliques font mouches et comme à son habitude Michel Blanc joue au poil, même si je ne le vois pas dans ce type de rôle. Romain Duris y est parfait comme à son habitude, jouant à la perfection l’évolution du héros, qui prend confiance en lui. Mention spéciale à Gustave Kervern et Alex Lutz que je n’avais jamais vu jouer et qui sont parfaits dans leurs rôles respectifs, d’inspecteur un peu cliché et d’un ouvrier qui n’a qu’une idée en tête, tout faire pour éviter la rue à sa femme et ses gosses. Il n’y pas vraiment de bande son, mais ce n’est pas nécessaire. A noter que le film comporte peu de décors mais qu’ils sont tous bien choisis. Un film qui vous tient en haleine car jusqu'à la fin on ne sait jamais si tout va bien se passer pour le personnage de Romain Duris auquel on s'attache ou si il ne va pas y avoir un pépin, à cause de Blanc, de sa copine, ... . Ce qui donne un petit suspense au film


C’est un bon film et je vous conseille d’aller le voir.

Créée

le 12 sept. 2016

Critique lue 496 fois

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Joachès

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