Akeem Joffer est le prince de son pays,le Zamunda,mais la situation se complique à la mort de son père,le roi Jaffe,dont il doit prendre la succession dans des conditions difficiles.En effet l'héritier du trône doit faire face aux menaces du général Izzi,président du Voisiland,le pays d'à-côté.Izzi,supérieur militairement,est prêt à envahir le Zamunda,sauf si une union entre sa famille et celle d'Akeem se nouait.Mais le nouveau roi n'a que des filles,et l'aînée refuse d'épouser le fils Izzi.C'est là que le sorcier de service a une vision et révèle à Akeem qu'il a lors de sa folle escapade à New York quelques décennies plus tôt engendré un fils dont il ignorait l'existence.Akeem retourne donc dans le Queens et y trouve le jeune homme,un certain Lavelle Junson,qu'il ramène au Zamunda pour lui faire épouser la fille du général.Mais évidemment tout ne va pas se passer comme prévu sur le plan.Dans les années 80 "Un prince à New York" de John Landis avait obtenu un joli succès mais il ne paraissait pas indispensable d'y ajouter une suite 33 ans plus tard.La raison justifiant cette sequel est la mauvaise tournure prise depuis déjà un moment par la carrière de la star Eddie Murphy,qui en est réduit à réactiver ses hits d'antan de manière tardive.A plus de soixante balais il n'a plus la cote d'autrefois à Hollywood et doit user d'expédients en exhumant pour des plateformes de programmes ses personnages emblématiques.Ici c'est Amazon qui distribue et diffuse via Prime Video,et trois ans plus tard c'est Netflix qui exploitera le retour de ce bon vieil Axel Foley avec "Le flic de Beverly Hills 4".Murphy produit lui-même,en association avec New Republic et Paramount,mais le résultat laisse à désirer et sent le bâclage et l'urgence commerciale.Mal écrit,le film développe une histoire qui ne tient pas debout et s'avère n'avoir aucun intérêt.Beaucoup des personnages du premier volet sont présents,ils ont plus ou moins mal vieilli et la pêche d'hier a disparu,d'autant que le réalisateur Craig Brewer n'est pas Landis,loin s'en faut.Cette comédie aux relents de blaxploitation est assez vide et peine à remplir les blancs à coups de numéros musicaux clinquants.C'est incohérent,c'est mou,heureusement que c'est parfois sauvé par des punchlines qui retrouvent sporadiquement l'insolence de jadis et quelques gags qui fonctionnent.Une suite inutile donc,à part pour le compte en banque de Murphy,et passablement ratée.Les acteurs font ce qu'ils peuvent en ce contexte mais n'ont pas grand-chose de consistant à jouer.Tout repose sur une sorte d'opposition entre la modernité américaine face à une Afrique arriérée,sympa pour un scénario concocté par des noirs.Eddie apparait bien ramolli et n'est que l'ombre de lui-même,et les autres semblent bien fatigués aussi,mais certains,comme James Earl Jones,John Amos ou Morgan Freeman,ont l'excuse d'être vraiment très vieux.Arsenio Hall par contre a peu changé et donne du dynamisme à son personnage,mais il disparait quasiment du film à la moitié du métrage.Le jeune Jermaine Fowler est sympathique et s'en sort bien en petit débrouillard new-yorkais parachuté dans les palais africains mais Leslie Jones et Tracy Morgan,qui incarnent ses proches,en font trop et sont insupportables,alors que ce pauvre Wesley Snipes,en manque de rôles lui aussi,vient se ridiculiser en méchant d'opérette.Les filles sont très jolies,il y a au moins ça,et on peut contempler Shari Headley,,KiKi Layne et quelques autres beautés.