Découvrir une saga en commençant par le dernier opus c’est un peu quitte ou double, on aime ou l’on déteste ! Et sans avoir adoré, j’ai bien aimé ce film simple et efficace.
L’histoire de Boyka est un peu vue et connue. Un ancien de la pègre tente de sortir de cette ancienne vie de crime en boxant honnêtement. Lors d’un match, tout tourne mal lorsque Boyka tue malencontreusement son adversaire. Il part donc, en Russie, à la recherche de la veuve pour lui présenter ses condoléances, lui rendre les affaires de feu son mari et demander son pardon. Or, le chef de la mafia locale a fait de la veuve son esclave car le couple avait contracté des dettes. Boyka devra donc se battre sur le ring pour gagner la liberté de cette dernière et la libérer.
Un scénario bien mené malgré son caractère compassé car les acteurs portent confortablement l’histoire ; particulièrement Scott Adkins qui joue avec justesse et efficacité.
Un soin particulier apporté aux décors et à la photographie dans un réalisme soigné, sans grandes fausses notes, est à saluer. Saluons également les choix de lumière éclairant le personnage de Boyka souvent très pertinents.
Toutefois, le caractère un peu « déjà-vu » et – malgré tout – un peu expiatoire du scénario et du personnage sont un peu décevants. On aurait également aimé plus de noirceur et, in fine, même si cela peut paraître surprenant, plus de violence hors du ring. Donner de l’épaisseur, cette précieuse épaisseur manquante, à ce film afin de situer pleinement les personnages secondaires et les rapports à la mafia.
En somme, un film équilibré qui aurait mérité bien plus de noirceur…