Voilà un film de baston à mains nues à l'ancienne qui rappelle le bon vieux temps et plus particulièrement les premiers films avec Jean-Claude Van Damme. Si la poésie est absente chez Boyka, sa musculature, elle, est impressionnante. Ça vaut mieux parce que quand il ouvre la bouche, c'est pour sortir un bla-bla religieux sans grand intérêt. Oui, c'est pour faire le héros sur la voie de la rédemption. J'ai très bien compris. Mais pas là. Pas dans ce genre de DTV tourné dans un entrepôt bulgare des plus sordides avec trois francs six sous.
Ses partenaires ne sont pas mieux lotis. A part beugler : "MOUAAAAAAARGH", ils ne savent rien dire d'autre. Mais les combats sont impressionnants. C'est pour ça que j'étais venu, soyons honnête, et je n'ai pas été déçu. Les coups pleuvent et ils font vraiment mal. On ne peut pas reprocher à Adkins de ne pas mouiller le maillot vu les gnons qu'il reçoit et qu'il donne. D'ailleurs, je me demande à quoi servait l'arbitre à chaque fois. C'est du free-fight mais est-ce que ça veut dire qu'on a le droit de faire ressembler la tête de son adversaire à un steak haché cru voire même de le tuer ? Moi, je suis amateur de ce genre de spectacle mais il faut être averti avant de pénétrer sur le ring.
Ça cogne dur, ce ne sont pas des anges, c'est parfaitement lisible et c'est tourné par un russe dans des endroits bien glauques d'Europe de l'Est. Dans les bonus du DVD, Adkins indique qu'il est d'ores et déjà partant pour faire la suite. Autant dire que Boyka n'est pas prêt ni de trouver la paix ni d'arrêter de tataner de l'ukrainien.