Ce western moderne des sixties qui commence dans le désert des Mojaves est produit pour 1,5 million de dollars de l'époque, transposition d'un shérif de western à l'époque contemporaine. Un Shérif à New York marque la première collaboration entre le cinéaste et producteur Donald Siegel (L'Invasion des profanateurs de sépultures, Le lion sort ses griffes) et la légende Clint Eastwood (Pour une poignée de dollars, La Mule) qui tourneront ensemble au total à cinq reprises, viendront ensuite Sierra torride, Les Proies, L'Inspecteur Harry & L'Évadé d'Alcatraz. Coogan, shérif adjoint de l'Arizona, aux méthodes expéditives, est envoyé à New York pour récupérer Ringerman un détenu. À la suite de son évasion, le shérif part à sa poursuite.
Au casting psychédélique, Susan Clark (Police sur la ville, Porky's), Don Stroud (Le Diable à trois, Django Unchained), Tisha Sterling (La Brigade des cow-boys, Breakfast of Champions), Lee J. Cobb (L'Esclave aux mains d'or, L'Exorciste), Betty Field (Des souris et des hommes, Frontière chinoise), David Doyle (Capricorn One, Pinocchio) et l'apparition d'Albert Popwell.
Vous voulez me passer le savon ?
Shérif adjoint du comté de Plute, dans l'Arizona, Walt Coogan, dont les méthodes ont gardé quelque chose de la franche brutalité des pionniers, est chargé d'obtenir l'extradition d'un truand, James Ringerman, détenu à New York. Coogan, de nature impulsive, se fatigue vite des lenteurs administratives. Quand il apprend que Ringerman s'est évadé avec l'aide d'une complice, Linny Raven, son sang ne fait qu'un tour. Il entreprend aussitôt de récupérer sa marchandise dans une ville qu'il ne connaît pas, mais où son instinct de chasseur lui rend de fiers services. Il se fait même un devoir d'accomplir sa mission coûte que coûte, sans s'embarrasser des contingences...
Texas ?
Arizona !
Dans le New York de la fin des années soixante, sous la musique du compositeur Lalo Schifrin et du hit Pigeon-Toed Orange Peel, le duo Siegel & Eastwood signent avec Un Shérif à New York le premier brouillon de leur chef-d'œuvre à venir, L'Inspecteur Harry. Amusant de constaté dans ce polar, la présence de l'acteur Albert Popwell dans le rôle de monsieur Wonderful présent ensuite le temps d'apparitions remarquer dans quatre Dirty Harry ! Les New-yorkais et le paysage urbain offrent un contraste plein d'humour au personnage charmeur et violent de Coogan, un macho qui n'hésite pas à cogner la gonzesse sous LSD, habillé de bottes et d'un grand chapeau de cowboy. Un Eastwood traité de Buffalo Bill ou de paysan par les gens de la grande ville, lui le simple adjoint du shérif d'Arizona dont le prisonnier s'échappe dans les canyons en béton de Manhattan. Malgré pile 90 minutes, Un Shérif à New York manque de punch dans ce récit simpliste et n'échappe pas à quelques longueurs dans certaines séquences notamment avec les belles Clark & Sterling. Reste bien sûr le fringant cowboy des temps modernes, Eastwood mâchoire sérer et la mise en scène de Siegel.
On est venu sans son cheval, cowboy ?