Dommage que l'ensemble mette plus d'une heure et demie à oublier Broadway !!!
J'ai toujours trouvé que le très terne Norman Jewison était un cinéaste incroyablement surestimé. Je pensais et j'espérais faire évoluer cette opinion vers un peu moins de négatif en visionnant "Un Violon sur le toit".
Il y avait tout ou du moins pas mal pour en tous les cas. Un contexte historique, celui des derniers instants de l'Ukraine du règne inégalitaire et antisémite de Nicolas II (avant que la situation évolue...en pire, mais ça c'est une autre histoire...!!!), passionnant, de très beaux extérieurs, pas ukrainiens mais yougoslaves, sublimés par une très belle photo, une histoire qui m'avait l'air tout ce qu'il y a de plus croustillante d'un père juif ayant bon cœur qui va essayer de s'opposer à ses filles sur des questions matrimoniales.
Mais malheureusement, du moins dans la première partie, le film a tendance à ne pas suffisamment oublier qu'elle est adaptée d'une comédie musicale ayant eu un succès considérable à Broadway. Résultat, la première heure et demie est assez indigeste. Il ne se passe pas deux minutes sans qu'une chanson sur un "oui" ou sur un "non" sur la chose la plus insignifiante au monde ne se fasse entendre ; inutile de dire que cela devient très vite lassant.
Heureusement que la seconde moitié, c'est-à-dire la seconde heure et demie, oublie un peu plus Broadway pour enfin se concentrer plus sur l'histoire au fur et à mesure que celle-ci devient de plus en plus dramatique pour gagner en intensité et en émotion. La fin est même bouleversante.
C'est vraiment vraiment dommage que l'ensemble mette plus d'une heure et demie à oublier Broadway.