Le film se base sur plusieurs histoires, s'entremêlant au fur et à mesure pour le plus grand malheur des protagonistes.
L'histoire de départ concerne la séparation de Atli et Agnes. Si le motif de séparation est « original », l'évolution est somme toute classique comme beau nombre de film traitant du sujet.
Le second angle concerne les parents d'Atli (ce dernier étant retourné vivre chez eux) et principalement leur guéguerre de voisinage basée sur un arbre faisant un peu trop d'ombre au goût de certains. Selon les mots mêmes du réalisateur (film vu en festival), le manque d'arbre et de soleil en Islande font que les mélodrames de ce genre sont courants dans ce pays. C'est clairement cette partie qui fait le sel du film.
Les parents d'Atli vivent également avec la perte de leur autre fils, que cela soit en l'acceptant pour le père ou en refusant de croire à ladite disparition pour la mère. Celle-ci transpire la tristesse mais surtout le dégoût et la haine des autres (elle a même une phrase très dure pour ... Atli). Son courroux est principalement tourné vers les voisins, ces derniers répondant et ainsi de suite.
Cet enchaînement d’amabilité va la conduire à réaliser un acte inconsidéré, totalement fou, qui marquera la chute dans la folie et la violence de la plupart des personnages. Les dégâts collatéraux seront nombreux, y compris pour Atli (qui se tient pourtant éloigner de ces histoires, devant lui-même géré difficilement sa propre vie).
On rigole, on pleure, on n'aime pas ce que l'on entend, on a de la compassion, toute la palette d'émotions y passe. Rien n'est fixe, tout bouge, un personnage peut nous faire rire puis nous choqué, on peut comprendre puis ne plus rien comprendre. Bref, l'histoire suit un cours imprévisible.
Peut-être un peu trop que pour bien faire passer un message.