Digne héritier du Alien de Ridley Scott, le survival horror de William Eubank a à mon sens connu un destin injustement tragique, la faute à une communication trop faible pour une production aussi couteuse (75 millions de dollars), un casting alambiqué et un studio (Disney) désireux de se séparer des dernières productions originales d'un grand studio (Fox) qu'il venait d'engloutir quelques mois plus tôt.
Contrairement à la majorité des blockbusters américains qui consacre de longues premières minutes à la caracterisation des protagonistes en misant sur l'action seulement après, William Eubank choisi de démarrer tambour battant et de déployer cette étape scénaristique cruciale dans l'urgence des évènements violents qui s'enchainent precitamment à l'écran.
Le ton volontairement gore du sujet, les quelques bonnes séquences "d'épouvantes" parsemées tout au long du métrage, et la solide prestation de Kristen Stewart, une actrice que je découvre au fil de mes découvertes cinéphiliques et qui joue une version plus athlétique et sexy du personnage iconique incarné par Sigourney Weaver dans la saga Alien, sont les points forts d'une œuvre cinématographique qui n'évite pas quelques clichés du genre et flirte avec le déjà vu.
Cependant, sans renouveler le genre du survival horror/film de monstre, Underwater n'a rien à envier à ses prédécesseurs en proposant un solide divertissement de qualité, qui tient ses promesses, avec un acte finale même s'il est prévisible n'en demeure pas moins spectaculaire, terrifiant et grandiose.
Kristen Stewart élue à juste titre actrice de la décennie passée m'a beaucoup impressionné dans ce rôle et malgré l'echec cuisant d'Underwater au box office, j'espère qu'on la reverra très vite dans un rôle de femme forte dans un futur blockbuster.