Indépendamment de ses qualités & défauts, « Underwater » restera peut-être (un peu) célèbre comme le dernier film sorti par la légendaire 20th Century Fox. En effet, une semaine plus tard, le rachat par Disney était formalisé, et le nouveau label 20th Century Studios en vigueur.
Il est un peu dommage de finir sur cette diffusion laborieuse. Le film ayant été tourné en 2017, pour ne sortir inexplicablement que 3 ans plus tard. Ils auront au moins eu le choix heureux d’une sortie en janvier 2020, quelques mois avant la fermeture des salles due au covid. Ce qui n’empêchera pas « Underwater » d’être un échec commercial…
Mais quid du film en lui-même ?
Beaucoup de spectateurs ont pointé la ressemblance avec « The Abyss » dans cette intrigue autour d’une station de forage sous-marine qui réveille des créatures menaçantes. Pour ma part, le film fait surtout penser au très moyen « Leviathan », également sorti en 1989, où des mineurs des fonds marins affrontaient de dangereux monstres.
Honnêtement, ici l’ensemble démarre bien. On rentre dans le vif du sujet avec cette base sous-marine qui part en cacahuète, forçant la poignée de survivant à une expédition aquatique hasardeuse. D’autant plus les concepts visuels de la base et des combinaisons futuristes sont sympatoches, à défaut d’être pleinement originaux.
Par ailleurs, les acteurs sont plutôt bons. Kristen Stewart en ingénieure débrouillarde mais traumatisée. Vincent Cassel en capitaine charismatique, qui aurait cependant gagné un peu plus de part d’ombre. Jessica Henwick, malheureusement un peu sous-employée (car inconnue alors) en biologiste terrorisée.
Je n’en dirais pas autant de T.J. Miller. Le comique fait son job, mais ses vannes récurrentes sont en complet décalage avec l’ambiance oppressante que le film veut se donner, frisant ainsi avec la parodie mal placée pendant la première moitié du film.
La seconde moitié souffre quant à elle d’une narration nébuleuse, et de scènes peu lisibles. Je comprends bien que l’on parle de séquences aquatiques à très grande profondeur, où l’eau est censée être trouble. Mais la réalisation et le montage laissent surtout voir une série de cris, de débattements, et d’apparitions de créatures agressives. Tandis que les tentatives de générer la peur par l’obscurité sont rarement fructueuses.
Pout terminer sur un final en demi-teinte, qui tend à accumuler les invraisemblances.
Dommage pour la Fox de finir ainsi !