Depuis que j'ai découvert mon premier Kore-eda durant l'été 2015 (mon ciné de quartier proposait une rétrospective composée de Tel père, tel fils et I Wish), je suis complètement tombé sous le charme de son cinéma : calme, posé, mais avec un vrai propos. Mais je dois reconnaître que la Palme d'Or accordée à Une affaire de famille a fait monté des espérances que je craignais insurmontables... et comme à l'accoutumée, le réalisateur de Still Walking m'a offert un délicieux moment, d'une grande densité dramatique mais d'une grande légèreté.
Dès le début, le réalisateur japonais m'a accroché avec cette vraie fausse famille qui vit de petits boulots et autres petits larcins, la dynamique est là, touchante, palpable, Kore-eda sait poser un regard plein d'empathie sur cette troupe de losers. Puis quand le film vire sur un ton plus dramatique, j'étais tellement en empathie pour les personnages que ça m'a d'autant plus touché pour un final qui m'a particulièrement ému, c'est subtil, c'est intelligent.
Et c'est également formidablement interprété, par les deux enfants, mais surtout par Sakura Ando et Lily Franky dans le rôle des parents, dont la relation intime est à la fois sensuelle et cocasse.
Bref, Une Affaire de famille est un film somptueux, le meilleur de Kore-eda, d'une grâce et d'une subtilité souvent bouleversantes. A voir absolument!!