Thriller politique en plein cœur du Parlement Européen, Une Affaire de Principe est inspirée de la véritable enquête menée par José Bové en 2012 pour faire la lumière sur de potentiels conflits d’intérêt au sein de l’institution et une possible corruption liée aux lobbys du tabac.
Parfois un peu austère et technique, le film pâtit également d’une réalisation assez neutre heureusement relevée par le jeu des acteurs, aussi investis que convaincants. Affublé des célèbres moustaches tombantes, Bouli Lanners campe un José Bové plus vrai que nature, tandis que Thomas VBD surprend par sa sobriété en assistant parlementaire. On retrouve aussi avec plaisir la jeune actrice Céleste Brunnquell qui confirme le talent aperçu dans En Thérapie.
Le film est bavard mais rythmé, et nous fait même voyager jusqu’à Malte. Surtout, il éclaire sur la machinerie politique complexe qu’est le Parlement Européen et les décisions qui peuvent (ou non) s’y prendre. C’est en cela qu’Une Affaire de Principe interpelle, il illustre l’utilité, le pouvoir mais aussi les dérives qui en découlent, du Parlement Européen, en révélant les jeux d’influence pas toujours très honnêtes ayant conduit à empêcher dans un premier temps l’obligation du paquet de cigarettes neutres en Europe.
Après la très réussie série humoristique Parlement sur FranceTV, le film de Antoine Rimbault, renforce l’idée que les instances européennes ont un réel potentiel dramatique, qui l’eut cru !