Une femme âgée désire faire le tour des lieux de Paris qui ont marqué sa vie avant d’aller s’enterrer dans une maison de repos.
Ce film à la fois tendre, drôle et touchant raconte à l’aide de flash-backs flamboyants l’émancipation et l’affranchissement du poids des diktats masculins. J’en veux pour exemple la phrase proférée par la « victime » du forfait perpétré par Line Renaud jeune qui est déroutante :
Qui n’a jamais battu sa femme ?
Un film qui conviendrait comme chant du cygne pour celle-ci, on est obligé de s’attacher à cette vieillarde prolixe qui paraît trop en forme pour se terrer dans un EHPAD. Alice Isaaz est pertinente en incarnation de la soumission mais seulement pour un temps, car elle va se révéler capable de sadisme des plus prononcés. Quant à Dany Boon, la circonspection voire la retenue lui sied agréablement. La route parcourue n’est pas longiligne, il y a des arrêts, des dialogues confidentiels l’entrecoupant, des évasions oniriques.