Une jolie fille (Bernadette Lafont) utilise son pouvoir de séduction sur les hommes pour s’en sortir dans la vie.
Une comédie qui fait rire jaune, car derrière ces personnages sans subtilité, c’est une relation homme femme décevante qui est décrite : les hommes sont soit naïfs, soit fourbes. Certains l’assument plus que d’autres, mais tous veulent mettre la main sur le corps magnifique de cette fille pleine de vitalité. La morale et les bonnes manières ne sont que façades bien dérisoires face aux pulsions humaines. Quand à elle, c’est sans scrupules qu’elle utilise son charme et se débarrasse des gens lorsqu’ils n’ont plus rien à lui apporter.
C’est assez triste, car les relations manquent finalement de franchise et d’authenticité. Mais on ne peut nier que Truffaut, réalisateur encrée dans sa génération et la révolution sexuelle, a su toucher ici quelque chose de vrai : le sexe est un moteur humain, et la femme libérée, si elle est suffisamment charmante et habile, peut aisément en profiter.