C'est un peu toujours le même problème avec ce genre de films : il commence bien, de manière grave, intense, réussit à nous émouvoir grâce à un personnage féminin de qualité, et puis d'un coup, le réalisateur et le scénariste semblent se dire : « merde, on réalise un long-métrage, pas un moyen! Mais alors, que va t-on faire? » Et la réponse est simple : on continue de tourner, mais en ne racontant plus rien. Car la deuxième partie d ' « Une chinoise » s'avère aussi ennuyeuse que sa première n'était réussie, se trainant en longueurs aberrantes et incompréhensibles, comme si c'était un crime de réaliser de 70 minutes si l'on a pas besoin de plus longtemps pour exprimer ce que l'on ressent... Si bien que toute la sympathie que j'avais pu avoir durant la première partie pour cette oeuvre et son héroïne a totalement disparu suite à ces trois derniers quarts d'heure assez pénibles : ils serait vraiment temps d'arrêter cette mode des films incapables de tenir la route sur la durée, et d'expliquer à tous ces cinéastes pourtant pas dénués de talent (et c'est presque ça le pire) que les courts et moyens-métrages, ce n'est pas fait pour les chiens.