Sacrés cœurs

Une petite rom'com' parisienne dans l'air du temps, sans grande envergure mais néanmoins agréable. Comme souvent face à ce genre de pur divertissement, le ressenti du spectateur dépendra du contexte et de l'humeur au moment du visionnage : pour ma part j'ai découvert le film de Thibault Ségouin lors d'une grasse matinée dominicale, et de fait j'ai passé un bon moment, d'où ma note clairement généreuse.

Deux éléments jouent en faveur d'"Une comédie romantique" : d'abord le décor à la belle saison du XVIIIème arrondissement de la capitale, entre Barbès et le Sacré Cœur, avec ses ruelles pittoresques, ses vues panoramiques et ses petits bistrots.

A ce titre, le réalisateur a la bonne idée de donner à son héroïne le job de conductrice du petit train touristique qui traverse Montmartre, prétexte idéal pour se balader parmi les monuments parisiens.

Cette héroïne, c'est la ravissante franco-iranienne Golshifteh Farahani, qui constitue l'autre atout majeur du film.

Face à cette amoureuse aussi naïve que volcanique, l'étonnant Alex Lutz s'en sort plutôt bien lui aussi, mais hérite d'un personnage d'artiste loser et immature, mythomane et irresponsable, trop chargé pour ne pas agacer.

De manière générale, la vraisemblance et la cohérence psychologique laissent à désirer, même s'il ne s'agit évidemment pas de notions prioritaires lorsqu'on assiste à une comédie sentimentale. On pourra tout de même tiquer devant certaines situations ou réactions improbables...

De même, la structure narrative apparaîtra prévisible voire convenue - malgré un ultime rebondissement qui rééquilibre un peu les choses.

Au final, je préfère néanmoins retenir l'atmosphère générale chaleureuse et les quelques sourires (le running gag des fausses adresses données aux policiers), qui font d'"Une comédie romantique" un honnête représentant français du genre.