Derrière les caprices de joueurs stars, les transferts record et l'omniprésence des médias, des millions, ou plutôt des milliards de supporters vivent leur passion à leur manière. Certains ne ratent aucun match en tribunes, d'autres se goinfrent de rencontres internationales ou encore chaussent les crampons tous les dimanches. Car le football c'est bien cela, un sport au-delà du sport, un fait social qui a des répercussions, qu'on le veuille ou non sur notre société : Histoire, politique, sociologie sont intimement liées au foot.
« Une équipe de rêve » montre cette universalité à travers les qualifications de la Coupe du Monde où toutes les nations de la planète participent, même les plus petites, parfois quatre ans avant la phase finale comme les Samoa Américaines. Le documentaire est un magnifique récit de sport mais pas seulement, car la sélection samoane, totalement amateur n'a pas gagné un match depuis 17 ans. Que peut motiver ces jeunes gens à aller sur un terrain et prendre des valises à chaque fois ? Et cela bénévolement. Le traumatisme d’un 31-0 subi contre l’Australie et relayé dans le monde entier hante encore bien des esprits, comme le gardien qui était dans les buts ce soir là.
Le paysage paradisiaque de cette île du Pacifique est le théâtre d'une formidable aventure, une tentative de réussir l'impossible. Un coach arrive tout droit des Etats-Unis pour cette mission qui devient divine, transcendantale, capable de changer un homme, aussi mûr soit-il. On s'attache à tous ces gars, jouant simplement par amour du ballon et de leur île, n'oubliant jamais leur culture et leurs ancêtres. Le football c'est ça, des émotions brutes, intenses et on se prend au jeu de supporter cette équipe comme si nous étions sur le terrain avec eux. De la sueur, des rires et des larmes assurément. Certains appellent cela le football vrai, et même à l’autre bout de la planète il existe.