J’adore les histoires de complot.
Ce n’est pas cependant la conspiration diégétique qui m’intéresse ici mais celle des cinéphiles de tout poil qui encensent ce A Lady Vanishes tant les louanges semblent forcées et tenues par un pacte sibyllin.
Outre la caractérisation très réussie de personnages attachants, les scènes de crime et d’action se vautrent dans le factice et ne revêtent aucune forme de tension. Après avoir ri avec le film des situations ubuesques qu’il nous présente, on rit du film pour la boîte de pilules qu’il veut nous faire avaler.
Qui peut croire une seconde à ces mains qui étranglent le musicien ? À ces personnages protégés par le scénario ? À cette entente de circonstance entre les passagers tout comme à cette trahison inconsistante ?
Le scénario se réduit à un amalgame d’idées mal agencées et tirées par les cheveux qui propulse notre suspension d’incrédulité à des années-lumière de l’atmosphère terrestre. C’est une somme de décisions gratuites et incohérentes servant de prétextes faiblards pour maintenir un mystère cousu de fil blanc.
Ce n’est clairement pas ce film qui vient confirmer la réputation hitchcockienne de maître du suspense. J’ai la ferme impression n’avoir pas vu le même film que ceux qui le portent aux nues. Soit que je ne suis pas aussi tolérant qu’eux, soit que je n’ai pas reçu l’invitation à leur société secrète.