Iris n'a pas Froy aux yeux
Et hop encore un petit Hitchcock à ma collection! Cela faisait un moment que j’attendais de voir celui-ci, un des ses meilleurs paraissait-il…
En effet, loin de toute déception, Une femme disparaît offre un très bon film d’espionnage engagé, un huis-clos dans un train reliant la Hongrie à Londres, plein d’humour et d’ingéniosité.
Le film a tout d’abord une assez longue scène d’exposition, mais on comprend plus tard que chaque détail présenté lors de cette scène s’avère primordial pour la compréhension de la dynamique entre les personnages une fois dans le train. Hitchcock soigne donc bien ses personnages et en profite même pour ajouter un peu de comédie, sans doute pour faire passer la sensation de longueur.
Des anglais adorateurs du criquet, des amants interdits, un musicien sans gêne, une future mariée et une vieille gouvernante, autant de personnages charmants dont la réelle « valeur » ne se révèlera qu’une fois dans ce train, quand la femme disparaît et qu’il faudra choisir…
1938 est l’année où l’Histoire bascule, où faire l’autruche n’est plus possible en Europe. Hitchcock pose alors la question, êtes-vous suffisamment intrigué par cette femme disparue ou bien, comme ces deux anglais, êtes-vous plus intéressé par le prochain match de criquet?