[Pour mémoire :]
Le film ne sort qu'une fois ou deux de la maison de plaisir qui en est le théâtre mouvementé. C'est d'ailleurs pour aller au théâtre et jouer d'une relation cruelle avec le réel.
Deux hommes et quelques clients de passage, pour le reste les Geishas, la propriétaire et ses rapports avec sa fille sont le coeur du film. Une mère qui ramène sa fille à la maison (le lieu de travail se mêlant avec le lieu privé dans une architecture et des passages dont plusieurs plans se font les remarquables traducteurs) pour la "guérir" d'un chagrin d'amour qu'elle va elle-même subir à cause de la présence de sa fille et de son amour d'un autre âge avec un jeune docteur.
La condition des filles de plaisir est bien sûr plus qu'évoquée mais avec moins de sens tragique et d'empathie que d'habitude. Il semblerait que Mizoguchi ne se soit pas investi à fond dans ce scénario et sa réalisation. Cela mérite bien plus qu'un coup d'œil néanmoins.