C'est trognon, c'est chou, c'est sucré, c'est chouchoupinou
Encore un film avec le beau, le blond, le parfait Ryan Gosling me dis-je. J'en ai ma claque, tout le monde parle de lui alors qu'il n'est pas spécialement beau ni spécialement transcendant. Un petit film, un petit budget, une affiche faite par des gosses et un scénario bidon. Un mec tombe amoureux de sa poupée gonflable : chouette alors, et dire qu'on peut apprendre à devenir scénariste alors qu'on peut simplement claquer des doigts pour pondre ça.
Le film commence ; bon, d'accord, Ryan Gosling est chou avec sa petite tête de timide et sa petite moustache. L'ambiance dans le grand froid est sympa. Ca sent la petite aventure sans prétention mais sans saveur. On va s'ennuyer. C'est long. Ok, on ne dirait pas lui tellement il joue autrement, ses regards fuyants, son malaise excessif, sa petite bouille qui se tourne quand on lui pose une question. Il faut l'aider, ce Lars. Il est mal dans sa peau. Il est perdu, il est abandonné, il se croit abandonné. Je veux l'aider. Le film passe. Il tombe amoureux d'une poupée gonflable. Tout le monde se moque de lui, mais c'est rien, c'est le temps qu'il devienne un homme. Quand il réalisera qu'on l'aime, ça lui passera. Aidez-le. Ah, ils l'aident. Tant mieux. Son frère n'est pas tendre avec lui, mais il a envie qu'il devienne un adulte. Il a envie qu'il se trouve une amoureuse, une vraie.
Ryan Gosling me fait fondre. D'accord, ce n'est pas qu'un scénario bidon, c'est une vraie belle histoire de vie, d'amour, un vrai film à part qui ne prend pas de haut son spectateur en lui mettant en évidence ce qui est beau et ce qui ne l'est pas. C'est un vrai bon petit film. Ca se termine. Pourquoi ça se termine, ils étaient tous tellement beaux. Il est autiste. Tu crois qu'il est autiste ? Non, je n'en sais rien. Il est simplement à croquer, comme ce film. Comment ça peut passer à ce point inaperçu ? Quelle belle leçon de tolérance et d'humilité. J'aime bien ce film, je retire mes préjugés d'ignare. J'aime bien ce film, et je vais le partager. Tu n'es pas seul, Lars. Autour de toi, des gens t'aiment et ils t'aiment pour de bonnes et belles raisons. Ta simplicité est à l'image du film.