Ce film, réalisé par Mario Bava et sorti en 1970, n'est pas mal du tout, malgré les critiques plutôt moyennes, voire négatives. Après, je peux également comprendre ces critiques, il est vrai que le film part quelques fois, et surtout soudainement, dans tous les sens, notamment à partir de la seconde partie. C'est donc ici l'histoire d'un tueur qui tue des jeunes femmes lors de leur nuit de noces. J'aime beaucoup le point de vue adopté, le spectateur est en effet directement confronté au tueur car ce dernier s'adresse au spectateur et reconnait qu'il est fou, qu'il tente d'expliquer un traumatisme d'enfant en commettant ces meurtres et surtout, que personne, dans son entourage, ne se doute de rien. Son monologue est par ailleurs très bien écrit ! On assiste donc à quelques meurtres qui ponctuent une intrigue qui se traine malheureusement parfois en longueur. Si, dans la première partie, le film épouse donc parfaitement le genre du giallo, la seconde partie part dans quelque-chose de beaucoup plus différent avec la femme décédée du meurtrier qui revient régulièrement le hanter. Ce soudainement changement radical dans la diégèse et cet apport de fantastique peut être déstabilisant car le film n'avait jusqu’alors laissé aucun indice quant à un possible revirement vers le fantastique. Une fois que l'on s'y est accommodé, le film reste cependant toujours très intéressant ! Le film est effectivement intéressant dans son scénario puisqu'il invoque des thèmes pertinents, comme la folie comprise et avouée par le meurtrier lui-même mais également le contexte dans lequel il vit qui est nuisible, notamment avec sa femme qui refuse de le quitter malgré leur mésentente commune. Mais également dans la mise en scène, Bava faisant toujours preuve d'originalité dans la construction de certains de ses plans. Concernant les acteurs, nous pourrons retenir Stephen Forsyth et Dagmar Lassander qui jouent très bien ! "Une hache pour la lune de miel" est donc très inégal et possède quelques passages à vide mais n'est pas dénué d'intérêt pour autant !