Après avoir redistribué les cartes du film d’Action avec le premier opus, avant de se voir écarter des errances du second, puis face à la flopée d’erzats, McT revient derrière la caméra pour le troisième volet des aventures de McLane. Une fois n’est pas coutume, il décide de révolutionner un genre déjà usé.
Pour se faire, il utilise un terrain de jeu plus grand encore : New York. Suite à un attentat, McLane devient la cible d’un terroriste déterminé à jouer avec sa vie. À grands coups de devinette, il entraine McLane dans un jeu de piste à travers la Big Apple, devenue le théâtre d’une aventure alambiquée, dont l’enjeu se résume à une question de vie ou de mort.
Œuvre crépusculaire, Die Hard With a Vengeance présente un McLane sombre, plus désabusé que jamais, complètement à la masse et en prise avec un méchant, charismatique en diable, aux doux relents de Hans Grüber, tout simplement parfait. Frôlant par moment le Buddy Movie, pour le plus grand plaisir des amateurs de punchline made in 90’s.
Grâce à une mise en scène aérienne et virtuose, McT transcende un scénario roublard, qui joue avec le spectateur, et ne se montre jamais avare en séquences d’actions over the top. Certaines tiennent toutes simplement du mémorable, à l’image de la course contre la montre en taxi. Les moments épiques ne se comptent plus et McLane entre définitivement dans le Panthéon des Héros badass d’actioner hollywoodien.
Véritable baroud d’honneur d’un cinéma d’action aujourd’hui disparut, Die Hard With a Vengeance demeure aussi le dernier grand film de McT, qui aura marqué son époque et nos rétines. Jamais égalé, cette œuvre reste unique, dans son traitement, comme dans la marque laissée sur ce cinéma burné et décomplexé qui n’existe plus que dans les mémoires et sur les étagères.
PS : Quiconque chérit ce film doit voir la fin originale pour comprendre que cette œuvre n’est en tout et pour tout qu’un immense doigt d’honneur aux exécutifs hollywoodien.
Le 17 avril 2012
-Stork._