Après un second opus réalisé par Renny Harlin efficace mais moins enthousiasmant, John McTiernan rempile, après le premier, pour réaliser le troisième épisode de la saga DIE HARD : UNE JOURNEE EN ENFER.
Avec son rythme endiablé, le scénario génial de Hensleigh est efficace dans ses péripéties inventives où chaque élément à son importance et son impact. A ce titre, les différentes pièces du puzzle que constitue la première heure est jouissif avec divers dialogues et actions aux répercussions malines sur le reste du métrage. Quand le film s'attache aux actions se déroulant dans un New York tout autant personnage que lieu d'action, le film grimpe vers des sommets rarement atteints dans ce genre de film. Avec son point de vue intéressant, UNE JOURNEE EN ENFER montre la vulnérabilité d'un système et les failles d'un Occident se pensant tout puissant dont les évènements du film auront une triste résonnance en 2001. Même s'il souffre visuellement des années passés, la mise en scène de McTiernan iconise une fois de plus Bruce Willis en John McClane. Ce dernier est toujours aussi attachant d'autant plus qu'il se voit accolé un Samuel L. Jackson des grands jours. En face, un charismatique Jeremy Irons qui perd toutefois de sa saveur dans un dernier tiers beaucoup plus faible. Souvent drôle, tendu comme il faut dans certaines scènes très réussis (le métro, l'ascenseur), le réalisateur concocte avec minutie un film d'action bien équilibré et aux enjeux intelligents.
Ce troisième DIE HARD est tout logiquement le plus solide de la saga. McTiernan nous y sert un buddy-movie ludique d'une redoutable efficacité et aux personnages toujours aussi bien écrits.