Pour vous la faire courte, je ne connais pas meilleure saga d'action que cette "Die Hard". Certes, il y a "L'arme Fatale", mais je trouve les trois premiers McClane ( voire même le quatrième ) beaucoup plus originaux, prenant et saisissant. C'est personnel, mais je ne trouve pas Gibson, ou même Glover, aussi humains et attachants que Willis ( dans les trois premiers films, je tiens à le préciser ).
Véritable chef-d'oeuvre du genre, "Die Hard with Vengeance", étrangement traduit en "Une journée en enfer", constitue le meilleur film de la franchise, juste derrière le magnifique "Die hard", soit "Piège de crystal". Premièrement, c'est un grand film d'action; il n'y a pas de doute là dessus, l'on tient une vraie perle, un classique, un ncontournable. S'il faut en voir un dans sa vie, c'est soit ce film, soit "Piège de crystal. Vous avez le choix.
En même temps, réalisé par LE maître du genre, John McTiernan ( déja faiseur de "Predator", "Die Hard" et "Last Action Hero" ... voilà quoi ), il ne pouvait donner quelque chose de vraiment mauvais. En résulte donc un métrage de grande qualité, porté par des acteurs solides, un scénario efficace et une mise en scène spectaculaire et inspirée.
McTiernan nous fait part de cette intensité particulière qu'il parvient à distiller dans chacun de ses films d'action, les rendant uniques et atypiques. bien sûr, "Die Hard with Vengeance" ne déroge pas à la règle. Concrètement, ce "Die Hard" ci est la parfaite suite au premier; bien loin de vouloir oublier le second, je précise juste ici que la saga de McTiernan n'aurait pu qu'être une duologie. Mais bon, "58 minutes pour vivre" aurait tout de même manqué au genre.
Bref, à présent que nous avons évoqué la mise en scène, concentrons-nous sur les acteurs. Le duo principal ( Willis/Jackson ) est très convaincant; il amène de l'humour au métrage, et lui permet de se concentrer sur des thèmes de société. Mais nous y reviendrons. La palme du meilleur jeu revient, à mon sens, à Jeremy Irons, parfait bad guy ( ex-aequo avec Hans Gruber ), et terrible adversaire.
Fort d'une complexité unique, et d'un jeu d'acteur tantôt charismatique tantôt saisissant, l'homme surprend autant qu'il met d'accord; le film aurait perdu de son intensité s'il ne lui avait pas fourni sa présence. Pour en revenir à l'écriture, je dois bien avouer que c'est véritablement incroyable. D'une rare finesse, elle surprendra autant qu'elle marquera.
En ce qui concerne le bad guy, son caractère, et par delà même sa personnalité, est imaginé à la perfection, lui fournissant une compelxité unique et pertinente. Au final, il en devient attachant. Mais bon, peut-être que ce constat ne regarde que moi ... Ensuite, le scénario est extrêmement retors, imaginatif et bien fiscelé; l'on se croirait devant un vrai film d'auteur.
Pour terminer sur ce sujet, j'ai particulièrement apprécié l'intelligence du tout. Bien loin de la stupidité que l'on pourrait lui accorder ( pour le seul motif qu'il semble n'être, à première vue, qu'un banal film d'action ), le métrage se concentre sur des problèmes de société. Sera donc traité, dans la relation entre McLane et Zeus, le sujet difficile et sensible du racisme positif qu'éprouvent certains afro-américains à l'image des blancs.
Et justement, l'intérêt de cette analyse est que le sujet est traité de manière nuancée et réfléchie, loin de tout manichéisme béat. De plus, l'oeuvre constitue une énorme critique de notre société de plus en plus observatrice, de plus en plus voyeuse, renvoyant instantannément aux thèmes traités par John Carpenter dans son oeuvre ( tiens, un autre John ). Entre McTiernan et Carpenter, c'est bel et bien la confrérie des John. Un grand film, un classique du genre. Indémodable, et toujours aussi puissant.