Une riche veuve jette son dévolu sur un modeste employé et l'épouse. Mais celui-ci s'intéresse davantage à sa jolie secrétaire. Tiré d'un roman de James Hadley Chase, le film de Verneuil est totalement cousu de fil noir, y compris dans sa grotesque et "morale" conclusion. Hormis la scène du meurtre, réalisé avec un certain savoir-faire, Une manche et la belle ne brille pas par sa mise en scène ni par son scénario, qui rappelle assez fort Le facteur sonne toujours 2 fois et surtout le magnifique Assurance sur la mort de Wilder. Henri Vidal, comme toujours, est massif et sans nuances (il décèdera un peu plus de 2 ans après la sortie du film) et la pauvre Isa Miranda, doublée, fait peine à voir. Mylène Demongeot, en fausse ingénue perverse, est en revanche quasi impeccable. Un film du samedi soir, regardable, mais sans personnalité.