Le film est un biopic du physicien Stephen Hawking, que la maladie de Charcot a rendu peu peu paralysé, et qu'il ne pouvait plus communiquer que par un ordinateur fixé à son fauteuil roulant.
L'histoire démarre quand il étudie à l'université de Cambridge, va rencontrer sa première femme Jane, et il va avoir les premiers symptômes de sa maladie, notamment à la suite d'une chute qui va commencer à paralyser ses doigts.
Le tout est filmé avec tact et pudeur, on sent là les qualités d'une bonne production anglaise, avec le jeu impliqué de Eddie Redmayne, qui n'a pas volé son Oscar, et dont je n'ose imaginer à quel point il a dû souffrir le martyre pour ce rôle de composition. Il apparait toujours comme sympathique, souriant malgré les difficultés, et son optimisme va lui permettre de surmonter les obstacles, bien qu'on lui donnât au départ une espérance de vie de deux ans. Il va ainsi déjouer tous les pronostics vitaux, jusqu'à sa disparition en 2018. Quant à ses théories scientifiques, j'avoue que là, je n'ai rien compris, mais le film évite trop d'aller sur ce terrain pour éviter de le rendre pompeux.
Pour s'axer davantage sur sa relation avec sa première femme, l'excellente Felicity Jones, qui est vraiment le modèle même du courage, qui portera à bout de bras durant près de trente cet homme qu'elle aime follement mais qui lui échappe d'abord physiquement, puis peu à peu sentimentalement quand il va s'éprendre de son infirmière. Notons aussi la présence discrète et touchante de Charlie Cox, qui va être au départ une sorte de confident du couple, puis les sentiments qu'il va éprouver pour Jane Hawking vont le pousser à prendre du recul, sans en faire une esclandre.
Je ne connaissais pas vraiment Stephen Hawking, sauf les quelques apparitions où il parlait à l'aide de son ordinateur, mais le film, au fond assez classique, reste d'une bonne facture, aux acteurs investis, et finalement touchant.