Une merveilleuse histoire (perdue dans le) temps.
S'il fallait ne retenir qu'une chose de ce film, ce serait la performance majestueuse d'Eddie Redmayne, qui deux heures durant nous fait nous adresser à Stephen Hawking et non à lui-même. A sa seule prestation, le film passe au dessus de la moyenne. Car en dehors de cela, on notera la belle Felicity Jones qui s'en tient à ce qu'on lui a demandé, révélant malgré tout une future grande actrice, et les retours finaux à l'introduction (le stylo qui tombe et la scène de fin clôturant l'ouverture).
Mais excepté ces quelques ingéniosités, le film est assez plat. Le synopsis tout d'abord est axé sur une période trop large et passe donc sur des éléments essentiels de la vie qui aurait pu nous intéresser. Par exemple, l'explication de la machine ayant rendu célèbre M. Hawking, est beaucoup trop rapide (30 secondes à 1 minute tout au plus), alors que cette machine nous intrigue tous au plus haut point. De même, on se concentre beaucoup trop sur les années Cambridge de Stephen et le réalisateur semble vouloir abréger son film après 1h15, se perdant dans le cliché de la décrépitude. Et à force d'histoires, on se demande à la fin ce qu'est devenu Elaine, parti avec lui aux Etats-Unis et des enfants de Stephen Hawking.
Un ensemble mitigé au final, et un film qui semble sortir de l'eau grâce aux performances de ses deux acteurs fétiches. Eddie Redmayne en Stephen Hawking prenant, mérite plus que jamais son oscar de meilleur acteur.