Clint Eastwood devant la caméra d'un autre pour la première fois depuis presque vingt ans : avouez que sur le papier cela avait de la gueule ! Eh bien sur l'écran ça en a beaucoup moins. Oh bien sûr on a vu pire, quelques répliques font mouche et cela se laisse vaguement regarder, mais que c'est consensuel, prévisible, sans le moindre infime soupçon d'audace... J'avoue même avoir été parfois assez désabusé de voir le grand Clint s'offrir un dernier tour de piste pour une histoire aussi quelconque, d'autant que sa prestation personnelle, tout en grognements et mâchoires serrées, ne lui fait pas franchement honneur. Au milieu de tout ça, quelques seconds rôles sympathiques, d'autres non, tous plus ou moins caricaturaux...
Heureusement, l'une des plus belles et talentueuses actrices actuelles est là pour faire passer un peu mieux la pommade : Amy Adams, de très loin le personnage le plus touchant et le plus crédible de l'œuvre. La vraie grande star d' « Une nouvelle chance », c'est elle, et si elle ne peut pas tout sauver, loin s'en faut, elle permet au résultat de rester à peu près convenable, ce qui est déjà énorme. Le passage du flambeau d'un ex-géant à une future géante ? On le souhaite, que le premier film de Robert Lorenz aie au moins servi à ça, car ne nous voilons pas la face : Amy ne serait pas là, cette gentille aventure sportivo-familiale ne vaudrait vraiment pas grand-chose...