Dialogues cultes puis hémoglobine & tripes
Scénario de Tarantino, Rodriguez à la caméra. What else ?
Mais poursuivons un peu. Le film se découpe clairement en deux.
D'un côté, on a la cavale des frères Gecko braqueurs de banque, prenant en otage une famille avec notamment le papa qui se trouve être un pasteur. S'en suit des dialogues tarantinesques dans le camping-car réquisitionné entre les frangins (dont Richie, joué par Tarantino, complètement psychotique) et le pasteur qui perd la foi.
Puis vient la deuxième partie, Rodriguez est clairement aux commandes. On oublie les dialogues et on flingue du vampire, mais avant cela on profite de la sensuelle danse pythonesque de Salma Hayek, qui sert de transition.
Rodriguez mise à fond sur les vieux effets spéciaux bien ragoutants et les maquillages pustuleux. Ca explose, gicle de sang gluant, éclabousse de tripes malodorantes, répand boyaux et cervelle.On n'est pas dans un film ou les vampires sont des êtres supérieurs. Ils ne sont ici que de la chair à fusil à pompe.
A ce petit jeu Rodriguez s'en sort à merveille. On passe un très bon moment, tout en descendant sa bière et tapant dans le sac de chips.
Mais la première partie du film, a priori sans intérêt pour qui veut voir des entrailles déversées sur les murs, est également appréciable. Tarantino a un vrai sens du dialogues et sait créer des personnages tous hauts en couleurs, emblématiques. C'est presque un gâchis de les achever dans ce bar de routiers truffés de suceurs de sang.
Mais bon, exploser du vampire avec un tel sens de la fête, on en redemande !
Et la bande son, comme tout film des 2 compères, est excellente.