On est chez Roberto Rodriguez, donc, il faut admettre et accepter le côté portenawak de la chose.
Deux truands violents, frangins de surcroît, un voleur (Clooney à contre-emploi et plutôt pas mal) et son frère psychopathe (Tarantino, en roue libre), prennent en otage une famille et débarque dans un bar paumé du Mexique qui va se révéler être l’antre d’un groupe de vampires. Dit comme ça…
Violence potache, dialogues débiles, situations improbables, c’est le programme.
Mais derrière tout ça, on a des tas de clins d’œil (les Kahuna Burgers (autocitation de PULP FICTION), le T-Shirt « Precinct 13 », référence à ASSAUT de Carpenter...) et de révérences. On ne peut pas s’empêcher de penser aussi à Carpenter avec ce thème d’hommes coincés face à des situations inextricables et devant lutter contre l’impossible.
On a un film de gangsters qui va se transformer en bande dessinée avec hémoglobine, découpage de personnages, et humour pipi caca.
Tarantino a imposé aussi sa patte (le plan filmé de l’intérieur d’un coffre, gimmick de ses films, le fétichisme des pieds…), auteur qu’il est du scénario.
On a l’impression de voir un vrai patchwork de choses déjà vues (Jacob (Harvey Keitel) se demande le plus sérieusement du monde si quelqu’un sait comment tuer les vampires, ou s’ils utilisent juste leur mémoire cinéphilique. Il essaie de trouver une solution rationnelle à une situation qui ne l’est pas).
Pas le chef-d’œuvre du siècle, mais un film à voir entre potes.