Critique écrite en 2013
Amis des vampires, les vampires nous attendent. Tels sont les mots prononcés par George Clooney lorsqu'il charge les suceurs de sang, vers la fin du film. Et oui, cette phrase en est l'exemple, Une nuit en enfer bénéficie de dialogues excellents et de punchlines devenues cultes. On y suivra la descente aux enfers de deux voleurs et de leurs trois otages qui, attaqués par des vampires, devront survivre coûte que coûte dans ce qui semblait être le paradis des motards. Le paradis, oui, mais le jour, pas la nuit.
On passe ici le plus clair de son temps à sourire devant les dialogues Tarantiniesques et les situations Rodrigueziennes , alors que le gore si cher à son réalisateur est omniprésent. Oui, c'est violent, même ultra-violent, mais le film est tellement barge et ne se prend tellement pas au sérieux que tout ces artifices ne sont pas gênants au bon déroulement, non, ils rentrent tout à fait dans l'ambiance générale et trouvent leur place parmi les vampires caricaturaux et les personnages très bien développés.
Les deux compères utilisent les stéréotypes et autres lieux communs du genre fantastique et en particulier du vampirisme pour les modifier à leur sauce et ainsi donner leur propre version du mythe gothique. Pendant la première heure du métrage, on se dit de bout en bout que l'on va assister à une nouvelle course poursuite entre gangsters-policiers.
Après la première heure, un twist inattendu et surprenant vient bouleverser nos attentes et autres pensées. Et oui, car ils aiment jouer avec nos sentiments et faire passer leur oeuvre pour ce qu'elle n'est pas, c'est à dire un banal film d'action.
Derrière le résultat final se trouve bien plus qu'une simple série b. Derrière le résultat final se trouve un film de qualité, personnel et qui jouit d'une aura unique, de par son côté série b évidemment volontaire et son jeu d'acteurs tout à fait honorable. Parce qu'on peut dire ce qu'on veut sur Tarantino, mais force est de constater qu'il est ici réellement doué pour interpréter le rôle du frère complètement taré.