L'émancipation

Sympa, ça se suit.

Les personnages sont intéressants et bien exploités ; l'auteur évite de lisser trop les personnages, il excuse un peu les comportements inappropriés mais sans en faire trop. Le souci du film, c'est sa structure : les deux époques sont intéressantes et malgré une histoire en flashback, on sent qu'il y a un objectif principal, mais le fait d'aller et venir constamment d'une époque à l'autre fait qu'on n'approfondit aucune d'entre elles, on reste donc un peu sur sa faim.

La mise en scène de Howard est inventive ; on l'oublie un peu dans les vieux réal qui nous divertissent depuis des années avec des gros films, et pourtant il faut avouer que le bougre peut se montre au moins aussi passionné qu'un jeune réalisateur. Il surdécoupe certainement son action par moment, mais il propose de chouettes points de vue (comme la vue subjective à table, idéale pour faire ressentir le malaise du personnage qui ne sait pas comment utiliser ses couverts). Les acteurs délivrent de très très bonnes performances, ça va au-delà du mimétisme avec les vraies personnes qui ont inspiré ce film. Les décors sont chouettes, les effets spéciaux sont réussis.

Bref, ça passe, mais le scénario est un peu faible.