Un peu caricatural par moment, mais tellement généreux qu'on rechigne à critiquer cette maladresse. Interprétation magnifique de Regina Casé, pas très professionnelle mais plein de conviction, de spontanéité. J'ai pensé un temps que le dialogue se révèlerait la clé bousculant les barrières de classe sociale. En réalité, l'audace de Jessica ne sera pas déterminante, il lui faudra trouver son indépendance rapidement ailleurs.
Intéressante cette dialectique de la domesticité où le sujet conforte son assujettissement dégradant, tel l'esclave, par peur de tout perdre, de devoir faire face à la misère (j'ai songé au couple de domestiques dans "Cluny Brown", à leur esprit sciemment conservateur). Un film très optimiste, euphorisant en effet !
Rq: La piscine de "La cienaga" de Martel semble faire écho ici. "Roma" d'Alfonso Cuaron n'est sans doute pas étranger à l'élaboration du film, bien que les prémices du scénario de Muylaert semblent bien antérieures.