Bon, ok. J'ai fait mieux comme titre. D'autant que celui là est un peu "putaclic". Mais je mourais d'envie d'écrire une critique sur le premier volet, sauf que je n'avais rien à dire, à part cet intitulé sensationnel. Donc quitte à faire, autant le mettre là.
Bonjour bonsoir, aujourd'hui Gaëlle repart au pays des films d'horreur pour voir la suite de "Unfriended" : "Unfriended Dark Web".
Un rapide petit récapitulatif du premier s'impose, une bande de jeunes lycéens tchatchent gaiement sur skype (Ok STOP on nage déjà en plein délire, même en 2014, quel jeune de moins de 40 ans utilisait skype pour parler à ses potes ? PERSONNE) quand un invité mystère déboule dans leur conversation. Il en sait beaucoup, beaucoup trop même et va se faire un malin petit plaisir de révéler leur secret avant de les tuer dans d'atroces souffrances.
Je me rappelle avoir énormément apprécié le choix d'un écran fixe d'ordinateur, parce que c'est audacieux et qu'on ne s'ennuie pas. L'héroïne, Blair, dont on adopte le point de vue, parcourt différentes pages durant le film : facebook, un forum, etc... et cela nous donne l'impression de partager quelque chose de privé, de secret avec elle puisque nous sommes les seuls au courant de son activité internet.
L'histoire en elle même n'a rien de fou : une jeune fille s'est suicidée et à l'anniversaire de sa mort ses potes se réunissent sur skype mais SUPRISE, c'est la grande fête de l'hypocrisie car ils sont tous de fieffés coquins à se planter mutuellement des couteaux dans le dos, et bien sûr, ils sont responsables de la mort de Laura (la fille qui s'est tirée une balle ou pendue, je ne m'en souviens plus.)
Entre la blondasse qui parle dans le dos de Blair, Blair qui couche avec le meilleur pote de son mec (DEUX FOIS EN PLUS), ils se volent des tunes, se dénoncent à la police, bref ils méritent de mourir dans d'atroces souffrances tant ils sont insupportables. Mais le plus grand mystère de ce film demeure le personnage de Ken.
Il détonne au milieu des autres personnages car, soyons honnêtes, il est gros, il est laid, il est bête, c'est un obsédé sexuel vulgaire et comble de l'horreur, il est le "spécialiste" internet. On arrive pas à comprendre pourquoi il est là, quand tout ses potes sont de parfaits clichés de l'adolescent américain : beaux, populaires, sportifs, etc...
Ken ne sert qu'à une chose, essayer de déloger le squatteur de leur conversation et mourir.
Youpi.
Ceci étant dit, on peu passé à Unfriended Dark Web.
Franchement, je m'attendais au navet car le trailer me paraissait beaucoup trop cliché et ce fut une agréable surprise.
D'une part, les personnages sont adultes, donc on dépasse les gamineries du premier film. De l'autre, ils ont des physiques un peu plus "normaux" et troisièmement ENFIN UN PEU DE MIXITÉ ! On a : une sourde (et muette je crois ?), un couple de lesbiennes, une afro américaine et une asiatique.
Concernant le contenu, autant ne pas trop s'emballer non plus, le film jure complètement avec son titre. Unfriended connotait avec la notion d'amitié sur facebook, en supprimant Laura de sa liste d'amis, Blair trahissait leur véritable amitié. De plus, la version donnée ici du Dark Web est complètement clichée.
Oui ça existe les les tortures en live, il y a de véritables malades qui aiment ce genre de vidéo mais je dirais qu'Hostel en parle bien mieux.
Dernièrement, il y a de gros moments de stress, comme quand tous les Charons envoient successivement des messages, ou le malaise qui s'installe progressivement lorsque le héros explore la page facebook du véritable propriétaire de l'ordinateur.
Enfin, le point d'orgue du film demeure la fin, qui est un peu une surprise et un peu jouissive à la fois, d'autant que le réal a imaginé plusieurs fins ce qui apporte une richesse supplémentaire.
Unfriended Dark Web rompt avec son prédécesseur, que ce soit au niveau du contenu, de l'ambiance bien moins superficielle et des sujets traités. Il y a une véritable place donnée à certaines difficultés de la vie quotidienne, comme le couple de femmes dont les parents n'acceptent pas l'union ou la relation difficile entre le héros et sa copine (communication compliquée).
Ce n'était pas le film de l'année, mais le niveau est monté d'un cran et ça fait plaisir.