Petite piqûre de rappel...
1992, James Cameron mène désormais la danse depuis son T2: Judgment Day et Paul Verhoeven n'est pas en reste avec Robocop. C'était sans compter un nouveau venu dans la cour de récré, Roland Emmerich, célèbre plus tard pour Stargate, Independance Day et Godzilla. Autant dire un passionné de 'science-fiction militaire' bien bourrin, mais qui porte le sujet avec conviction. Les réalisateurs de série B l'ont bien compris, si on a pas trop de budget en décors ou en effets spéciaux, il suffit de faire passer l'acteur principal pour un Androide ou un Cyborg, mais ici ce seront des soldats zombies réanimés. Démarche mécanique, corps parfaitement huilés et musclés, petit viseur oculaire façon DBZ, on leur oppose une jeune blonde journaliste au brushing impeccable, en réponse à la coupe en pétard de Sarah Connor.
Vous avez de quoi payer ? money, dinero ?
C'est assez souvent grotesque mais on ne s'ennuie pas, Emmerich est pueril mais inspiré. il est tellement jouissif de voir JCVD, parfois faiblement vêtu, répliquer des scènes iconiques de Schwarzy mais à sa sauce. Je pense notamment à la scène dans le Diner américain, et sa manière curieuse de payer l'addition. A noter, l'apparition de Ralf Moeller, le colosse de Gladiator...
Universal Soldier démarrait plutôt bien son intrigue avec une petite introduction au Vietnam, hélas, il ne joue pas assez sur la dualité homme / machine à tuer. Van Damme et Lundgren reprennant trop rapidement leur humanité, le film dérive vers un 'road movie duel' pas inintéressant, mais qui n'exploite pas tout le potentiel SF. Avec un combat d'art martial sous la pluie efficace mais convenu, la signature Vandammesque est ici incontournable mais aurait pu avoir un traitement différent.