Duvivier mineur (ils sont nombreux), « Untel père et fils » marque surtout par son aspect très inégal. Ce qui est assez logique, le film pouvant pratiquement s'apparenter à une suite de sketchs se déroulant sur plus de 70 ans. Toutefois, si quelques scènes sont très justes et les dialogues relativement à la hauteur (bien que parfois assez démodés), on pouvait quand même attendre mieux de la réunion d'autant de talents, et notamment du « choc » Raimu - Louis Jouvet.
Malheureusement, les deux monstres sacrés n'ayant pratiquement aucune scène commune, chacun doit se contenter d'un numéro (évidemment brillant) en « solitaire », ce qui est évidemment un peu frustrant. Au-delà de cela, l'œuvre fait parfois preuve d'une belle continuité, parfois beaucoup moins. Enfin, si on est un bon français, on appréciera la dimension très patriotique de l'ensemble, notamment dans la seconde partie, sinon on trouvera cela plutôt daté. Pas inintéressant donc, mais pas exaltant non plus.